Villanovo - Location villa luxe


  • Hôtel Club Coralia Dos Playas, francophone ?

    Mon truc à moi, c’est les vacances actives. Comme l’autotour que j’ai organisé en Irlande l’année dernière, avec randonnées dans le Connemara. Seulement voilà, j’ai pensé que cela serait reposant (pour une fois) de réserver un hôtel club francophone pour laisser mon fils de 7 ans quelques heures par jour au mini-club. Et ainsi profiter de la plage et de la piscine pendant qu’il ferait plein d’activités avec des enfants de son âge. C’est beau de rêver !

    Je me suis laissée séduire par le Club Coralia Dos Playas en Espagne qui promettait un établissement 4* entièrement rénové et francophone en bord de mer avec de belles piscines. J’ai bénéficié d’un tarif agent de voyages, qui restait cher, mais qui me semblait en accord avec la qualité de la prestation.

    Me voilà donc partie pour 2 heures d’avion jusqu’à Alicante puis 1h30 de transfert jusqu’à l’hôtel, dans la région de Murcie. J’aurais dû me méfier, car déjà, il y avait un grain de sable dans l’engrenage. Après avoir attendu une heure dans le hall de l’aéroport avec le chauffeur du car qui attendait des retardataires, nous nous installons enfin. On roule 10 minutes puis… on fait demi-tour, pour retourner à l’aéroport chercher une dame qui s’était… perdue. Bref. On arrive à l’hôtel à 15h, après avoir mangé un sandwich pendant le trajet, prêts à profiter du soleil et de la piscine. Et là… la responsable du Club Coralia nous demande d’aller déjeuner car le restaurant va fermer. Ben non, on ne voulait pas manger, on voulait la clé de la chambre. Sur un ton autoritaire, on nous dit qu’alors, on va devoir attendre. Je me tourne vers le réceptionniste qui me demande ma carte d’identité et me délivre la clé de la chambre en deux minutes. Je me dis que l’accueil est très spécial, mais je suis impatiente de profiter des lieux.

    Ma première impression sur l’hôtel est excellente, un grand hall d’accueil super propre avec des peintures colorées, un « salon social », comme ils disent, avec un billard et des canapés moelleux.

    Je me rends au 3e étage pour prendre possession de ma chambre. J’avais demandé a être au calme. Aussi, je m’étonne un peu d’avoir une chambre à côté de l’ascenseur. Mais au final, elle est très bien insonorisée. Grande, avec belle salle de bain et douche à l’italienne, balcon qui donne sur la piscine. Rien à dire, jusqu’ici.

    Pressés de tester la piscine, nous rejoignons les jardins de l’hôtel. Depuis ma chambre, je voyais un gazon verdoyant qui s’avère être… en synthétique qui brûle les pieds à cause de la chaleur. Petite déception. Mais il en faut plus pour entamer ma bonne humeur, et nous passons une belle après-midi dans l’eau.

    Le soir, nous découvrons le restaurant, excellent. Une grande variété de plats bien préparés, beaucoup de crudités et de fruits, de quoi faire des repas équilibrés. Petit bémol sur les desserts, comme dans tous les hôtels où je suis allée en Espagne. Mais pour un hôtel-club, le niveau est très bon. Et la décoration épurée ne fait pas cantine.

    A ce stade (je dis bien, à ce stade…), on frise la perfection ! Après dîner, on sirote une sangria sur la terrasse pendant que les enfants profitent de la mini-disco. Un concept qui a fait ses preuves : les enfants dansent pendant une demi-heure, entraînés par les animateurs de l’hôtel. Ce qui devrait (en théorie) les fatiguer pour la nuit. Dans la pratique, ils sont tellement énervés, qu’il faut aller se promener pour faire retomber la pression. Pas grave, on est en vacances, il n’y a pas d’horaires, on en profite pour assister au coucher de soleil !

    Après une bonne nuit de sommeil, on se rend au petit déjeuner, très honnête, et on se dit que les vacances commencent bien. Jusqu’à ce qu’on décide d’aller voir le mini-club francophone. Dans une cabane de 20m2, on trouve une jeune fille assez effacée et un petit garçon qui fait des coloriages. Il fait une chaleur à crever. On nous dit que l’activité du matin, c’est fabrication de masques. Je ne le sens pas. Mais mon fils veut rester. Je décide quand même de revenir une heure après, pour m’assurer que tout va bien. Ils sont sensés aller prendre un verre au bar, ensuite. Drôle d’occupation pour un enfant de 7 ans… Quand je reviens, mon garçon dégouline de sueur. Il est temps de l’extraire de cette fournaise. J’apprends que l’activité de l’après-midi, c’est la piscine. A savoir que la même jeune fille accompagne les enfants dans l’eau. Point.

    Ce sera la seule expérience de ce mini-club. L’hôtel est investi par les Tchèques, et les animateurs qui leur sont dédiés sont ultra-dynamiques. Les enfants sont nombreux, on leur donne des t-shirts et casquettes et on leur fait faire des jeux en extérieur. Tous les jours, on les voit se balader dans les jardins de l’hotel, se rendre à la piscine, faire des jeux… Un vrai club… tchécophone  ! Du propre aveu de la responsable francophone, Coralia a très peu de poids dans cet hotel.

    Résultat : une semaine à m’occuper de mon fils, en alternant plage et piscine. Les environs immédiats de l’hôtel ne sont pas folichons, pas de vrai promenade en bord de mer. Un trottoir étroit et une ville à 15 minutes à pieds sans aucun charme. Les plages sont assez jolies, l’eau est chaude, les températures élevées sont rendues supportables par le vent doux et agréable. Bref, un hôtel un peu au milieu de nulle part, mais avec des avantages indéniables.

    Le all inclusive est correct, avec boissons et snacks à volonté de 11h à 23h. Des adeptes du concept commandent leur première bière à 11h et ne décollent pas du bar de la journée !

    Je me dois de raconter une anecdote sidérante. Mon fils a eu 7 ans durant le voyage, et j’avais demandé au moment de la réservation qu’un gâteau d’anniversaire soit préparé pour l’occasion. Rien d’extraordinaire, me semblait-il. J’en parle à la responsable Coralia le jour de l’arrivée, et nous nous mettons d’accord pour que cela ait lieu à 21h au restaurant de l’hotel. Au moment du dessert. Logique. Mais… en la relançant, j’apprends que finalement c’est compliqué, que l’hôtel refuse pour motif que d’autres enfants dont c’est aussi l’anniversaire pourraient réclamer la même chose (!). Je demande donc à ce qu’un gâteau soit monté en chambre à 14h30. On me répond qu’on va voir. Excédée, je me rends à la réception pour réitérer me requête. Le réceptionniste, peu aimable, refuse. Il me dit qu’on ne peut pas planifier l’horaire. Là, je perds vraiment mon calme. Je rassemble tous les mots d’Espagnol que je connais pour expliquer que c’est inadmissible et que je veux bien payer MAIS que je souhaite VRAIMENT un GA-TEAU. De guerre lasse, le réceptionniste me dit que finalement, le gâteau sera apporté au restaurant, et que je dois le réclamer à la serveuse quand on a fini de dîner. Quelle histoire ! Je n’ose même pas demander à ce qu’il soit au chocolat, je suppose que ce sera le cas…

    Le soir arrive, je m’exécute : je signale qu’on a fini de dîner. S’ensuit un temps infini durant lequel on attend, et on attend encore. Pour finir, un cuisinier arrive avec un gâteau sur lequel se trouvent… 2 bougies ! Effectivement, ils ne doivent pas avoir pour habitude de fêter les anniversaires… Mon fils est content, c’est le principal. Mais c’est un gâteau au fromage blanc avec quelques fruits rouges en déco. Exit le chocolat.

    Et pour finir, ma demande de late check out, dans cet hotel où tout est compliqué et où rien n’est possible : on doit rendre la chambre à 10h et le transfert aéroport est à 15h. Prévoyante, je demande 3 jours avant si je peux garder la chambre plus tard, moyennant supplément. On me demande de revenir le jour J, pour voir si l’hotel n’est pas complet. Auquel cas on me demandera 20 euros pour conserver la chambre. Le matin du départ, donc, je me rends à la réception. Et on me dit : on est complet. Le contraire m’aurait étonnée. J’insiste. Le responsable arrive et me dit… que c’est ok pour 60 euros. Je lui rappelle que le prix a triplé en 3 jours.  Pas content, il cède. Quel sens du service !

    Nous avons donc payé plus de 3000 euros la semaine à 3 (vol inclus) au Club Coralia Dos Playas pour un séjour dans un hotel qui n’a de francophone que le nom. On ne m’y reprendra pas.